Comment ne pas perdre son énergie lors d'une crise?
En ces temps difficiles où les situations de crises se succèdent sans cesse et où l'on peut vite osciller entre résignation ou colère, entre soutien ou idée de révolte, force est de constater que nous risquons de perdre beaucoup d'énergie, bien au-delà de ce que la crise elle-même peut provoquer. Nous le voyons bien chaque jour, surtout si l'on surfe sur les réseaux sociaux, chacun y va de son post pour exprimer ses ressentis, et surtout, surtout, tenter de convaincre autour de lui que ce qu'il pense, ce qu'il croit, est juste et que celui qui ne pense pas comme lui est au mieux, dans l'erreur, au pire, bon à clouer au pilori.
Cette notion d'avoir raison est la principale source de discorde, avec notre conjoint, nos parents, nos enfants, en famille, au travail, avec nos amis et même avec de parfaits inconnus, puisque nos engagements dans les réseaux sociaux nous font avoir une multitudes de contacts qui, étant totalement virtuels, nous sont totalement inconnus mais pour autant essentiels à convaincre !!!
Et nous étouffons un peu plus chaque jour sous des colères, des rancœurs, des discussions qui ne nous apportent strictement rien !
Cela ne veut pas dire ne pas ressentir de la colère, mais ne pas en ressentir à tout bout de champ. On dit que le Français est le plus râleur de la planète, ce n'est peut être pas si faux. L'opposition systématique, la critique sont un véritable sport national qui nous épuise littéralement, même s'il nous donne l'impression d'exister. Et même si râler nous donne l'impression d'exister, ça ne nous aide pas à VIVRE SEREINEMENT.
La symbolique des deux axes :
Il nous semble bon de rappeler que chacun possède naturellement deux axes, la verticalité et l'horizontalité.
Notre verticalité, c'est notre axe propre, comme notre colonne vertébrale, notre reliance terre-ciel. Ce qui nous relie à la terre, notre enracinement mais aussi notre connexion spirituelle .
Notre horizontalité, représente l'ensemble de nos relations aux autres, au monde, à tout ce qui est extérieur à nous. C'est une notion importante que nous abordons en tout début de cycle au tc1 , car pour nous c'est une posture essentielle pour être bien dans sa vie, bien chez soi, sans ce sentir envahi et en étant à sa juste place. Je suis chez moi, en étant avec l'autre, sans pour autant me perdre dans l'autre.
Car force est de constater nous vivons le plus souvent dans l'horizontalité. Nous sommes régulièrement impacté par ce qui se passe autour de nous, faisant nos choix en fonction des autres, pour, par exemple, essayer de grappiller de l'amour, de la reconnaissance, de l'attention.
Nous nous laissons envahir par l'autre (par nos manques et nos blessures) ou nous l'envahissons (pour combler ces mêmes manques ou blessures).
Et lorsque nous sommes trop dans l'autre, nous perdons notre verticalité, notre axe propre. En ces temps de crises, en relayant par exemple parfois des messages de peurs, de colères...nous croyons faire avancer les choses alors qu'au contraire, nous participons à la perte d'énergie globale. Quand nous sommes dans le jugement, quel qu' il soit, nous sommes dans un excès d'horizontalité, nous perdons notre énergie et risquons d'entrer peu à peu dans une sorte de dépression et de pessimisme général.
Comment trouver notre point d'équilibre? Le chemin de la vie, c'est, nous semble t il, de trouver le point d'équilibre entre notre horizontalité et notre verticalité intérieure, car c'est dans ce point d'équilibre que réside la paix.
Nous avons tous déjà ressenti ces instants où tout semble paisible, où tout semble juste et à sa place, où l'on se sent bien, apaisés et centrés. C'est tout l'axe de travail que nous proposons dans nos stages en commençant ce chemin par le TC1 "l'authenticité du coeur"
Un exemple :
Un jour, lors d'un stage, nous avons proposé au groupe de faire une méditation dans un endroit que nous n'avions pas pris le temps de repérer auparavant mais que le gérant du lieu nous avait conseillé...
Le matin, en arrivant sur le lieu avec le groupe, nous découvrons et nous retrouvons dans un espace à la croisée entre le bord d'un rond point et la pleine nature. Nous étions à la fois assaillis par les bruits de la route (motos, voitures, camions, traceurs, ambulance...), mais également entourés par le doux chant des oiseaux, des grenouilles, des insectes...
Deux choix devenait possibles pour chacun: soit se laisser envahir par le bruit infernal de la route au risque d'entrer dans diverses sensations assez insupportables (colère, exaspération...) soit, par choix, se concentrer sur les doux sons de la nature.
Le point d'équilibre au final, c'était d'entendre la nature au milieu du monde, comme un tout en harmonie. Et se sentir pleinement soi, au milieu de ce tout en mouvement, en conscience de ces mouvements, mais sans se laisser envahir. Et ce qui est ressorti de cette méditation, c'est qu'à chaque instant, nous avons "toujours" le choix (voir aussi notre cadre de stage).
Ce choix, nous l'avons le plus souvent, sans nous en servir. Nous nous laissons envahir.
Bien sûr, parfois, les évènements ne nous laissent pas d'opportunités, mais il est alors essentiel d'y revenir le plus rapidement possible. De ce choix, de notre propre équilibre propre dépend aussi celui des autres, autour de nous. Au centre de ces deux axes, verticaux et horizontaux, se trouve le COEUR. C'est là que se trouve la paix intérieure et donc aussi l'espace pour rayonner cette paix. C'est cet axe que nous recherchons dans chacun de nos stages.
Le chakras du cœur : équilibre et unité
Si l'on prend les chakras, symboliquement, l'unité se trouve dans le chakra cœur. Lorsque les 3 chakras "masculins", du 1er au 3ième (enracinement, décision, force de vie, action, émotion...) sont ouverts et se relient au 3 chakras "féminins", du 5ième au 7ième (parole, intuition, connexion au divin, reliance...) alors on laisse ouvrir son 4ième chakra, le chakra cœur. C'est ce chemin que chaque jour il nous faut entreprendre. Ouvrir le cœur. Cette symbolique d'équilibre entre la verticalité et l'horizontalité est pleinement présente également dans notre tradition judéo-chrétienne: c'est la croix. Le Christ, sur la croix, représente ces deux dimensions et nous montre que l'équilibre réside dans le cœur, dans notre capacité à aimer. Sur ce sujet de l'amour, un autre texte peut vous éclairer c'est "Sommes nous vraiment capable d' aimer" .
En ces temps de crise, c'est là, nous semble-t-il que réside le grand enjeu devant nous. Chercher en permanence notre point d'équilibre et ne plus nous laisser aussi souvent emporter par nos émotions . Cela ne veut pas dire ne plus ressentir, loin de là, mais c'est ressentir sans avoir besoin forcément d'exprimer à l'extérieur de notre cercle proche, nos émotions , ne pas perdre notre énergie à essayer de convaincre l'autre à tout prix. Convaincre et chercher à avoir raison ne font pas avancer le monde. Aimer, et aimer encore, c'est, nous semble-t-il la seule chose qui fera avancer le monde et pourra engendrer les véritables changement sociétaux qui sont devant nous.
Je vous invite à écouter le très bel ITW de Christiane Singer sur l'amour
Comments